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Un Carnet De Route
16 novembre 2008

DE DIYARBAKIR A LA FRONTIERE IRAKIENNE

Avant tout, vous voudrez bien m'excuser pour l'absence d'accent, mais j'utilise un clavier kurdo-qwertykurdo-qwerty.

Pour ce rendre de DiyarbakirDiyarbakir (que nous quittons Resit et moi a 9h) a la frontière irakienne, il faut d'abord longer la frontière turco-syrienneturco-syrienne sur des dizaines de km. Cote turc, les miradors sont très nombreux, fiches dans le sol tous les 100m, ils surplombent un no man's land grillage et mine.

Des mon arrivée a Silopi (samedi 15/11 vers 12h30), la dernière ville turque avant la frontière, je suis "pris en charge" par un chauffeur de taxi, spécialisé dans le passage de la frontière turco-irakienneturco-irakienne pour les Occidentaux. Il s'occupe de tout: je lui confie mon passeport et $40, et je dois rester dans la voiture. Il remplit toute la paperasse, parle avec les policiers et les douaniers (il donne $10 sur mes 40 a ces derniers comme bakchich). Mais un passeport français au milieu d'une douzaine de passeports turcs, ça se remarque. J'ai donc du aller voir le chef de la police pour m'expliquer sur mon intention d'aller en Irak. Je souhaite visiter le pays: oui, j'ai répondu ça... Bref, après avoir inspecte mon passeport en long en large et en travers, après m'avoir demande mes billets d'avion (tout ça dans un anglais très très approximatif), j'ai pu retourner dans mon taxi et passer le 1er poste de contrôle (14h30).

Les postes de contrôle suivants sont franchis rapidement, le chauffeur montre les documents dûment remplis au 1er poste, le policier y jette un oeil vite fait et nous fait signe de passer. Le dernier poste est garde par des militaires turcs en armes et avec véhicules blindes équipés de mitrailleuses. Je tends mon passeport au soldat, qui appelle aussitôt son chef. Je dois alors descendre du taxi et aller a nouveau m'expliquer sur ma présence. Mais personne ne parle anglais. Fort heureusement, un jeune homme qui devait attendre l'autorisation de franchir la frontière a été "réquisitionné" pour servir d'interprète. Quelques minutes plus tard, on me rend mon passeport non sans en avoir recopie, a la main, la totalité de la 2nde page. Tous les soldats me serrent la main, je dis au-revoir et merci au chef et je saute dans mon taxi.

Nous franchissons alors un pont enjambant le Tigre au bout duquel un panneau indique que nous entrons en Irak, région du Kurdistan. Le taxi se gare a nouveau, nous descendons et nous dirigeons vers le poste-frontiereposte-frontiere irakien cette fois. S'y trouvent 5 douaniers qui s'ennuyaient beaucoup...mon passeport va enfin les occuper.

On m'offre un thé. J'en profite pour aller aux toilettes et me rafraîchir un peu. Arrive mon tour pour le passeport. Les questions habituelles: quelle est ma nationalité (personne depuis le début n'a su lire mon passeport!) ? D'où je viens ? Combien de temps vais-je rester en Irak ? Ou vais-je aller en Irak ? etc... On me pause des questions sur la France auxquelles je réponds poliment. Mon passeport est photocopie et... affuble d'un énorme tampon irakien. Il est 16h30...

Un dernier contrôle, ou un jeune homme fait ouvrir le coffre du taxi. Et nous continuons jusqu'à un parking. De la je prends un autre taxi qui m'emmène jusqu'à Dohuk situe a 55km ou je me trouve depuis hier soir. Je vais y rester 2 jours.

J'ai franchi la frontière assez facilement et a AUCUN moment je n'ai ete fouille.

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