L'IRAK

Depuis mon arrivée a l'aéroport international de Bagdad, je remarque que partout flotte le drapeau irakien, comme si je venais d'entrer dans un autre pays. Comme si je venais seulement d'entrer en Irak...

L'Irak, officiellement la République d'Irak, parfois appelé Bilal ar-Rafidain (le pays des deux fleuves, en référence au Tigre et à l'Euphrate). L'Irak actuel couvre une grande partie de la MésopotamieMésopotamie, l'un des berceaux de la civilisation. C'est également sur les berges du Tigre, passant par Bagdad, que l'écriture est née, il y a 5000 ans.

A l'époque Sassanide, le territoire de l'Irak était intégré au KhvarvaranKhvarvaran, la province occidentale de l'Empire perse.
Ce territoire fit longtemps partie de l'Empire ottoman. Il fut occupé par le Royaume-Uni après la Première Guerre Mondiale. L'occupant britannique fit face en 1920 à une violente insurrection.

Depuis l'arrivée au pouvoir de Saddam Hussein en 1979, l'Irak a connu 3 guerres meurtrières, des répressions sanglantes dont celles des Kurdes et des Chiites, et plus de 10 ans d'embargo. Son régime laïc, fondé au début des années 1960 par le parti Baas, a été aboli par l'invasion de la coalition menée par les États-Unis en 2003. Ce régime, en dépit de son caractère dictatorial présent dans la très grande majorité des Etats du Moyen-Orient, semble avoir été très populaire chez la majorité des Sunnites, traditionnellement nationalistes mais minoritaires au sein de la population irakienne. Ces derniers n'ont guère politiquement souffert sous la dictature de Saddam, honni par la très grande majorité des Chiites qui reprochaient à ce régime son caractère "impie" et par les Kurdes. Les Kurdes, comme les Kurdes de Turquie, d'Iran et de Syrie, souhaitent aboutir à la création d'un Etat kurde unifié, reconnu par la communauté internationales.

Cette invasion a provoqué une insurrection et une guerre civile, qui combinent résistance à l'occupant, lutte entre les partis sunnites baasistes, partis sunnites salafistes et partis chiites de la population, et terrorisme, ainsi qu'une indépendance de facto du Kurdistan irakien.

Le gouvernement est actuellement dirigé par Nouri al-Malikial-Maliki, à la tête d'une coalition chiite. Dans un effort de répartir les rôles entre les 3 principales communautés, l'exécutif est partagé entre le Président kurde (favorable à la scission de l'Irak en 3 entités distinctes), le Premier Ministre chiite (dont la position vis à vis de la partition de l'Irak est plus modérée que celle du Président) et le Président, sunnite, du Parlement (totalement opposé à toute idée d'éclatement du pays).

Côté religieux, on note 2 figures marquantes: le grand Ayatollah Ali al-Sistani, et Moqtada al-Sadr, ainsi que la disparition de la laïcité au niveau de l'Etat.

Et surtout, l'Irak détient les deuxièmes plus grandes réserves de pétrole.

Concernant le drapeau irakien: il est fait de 3 bandes horizontales rouge, blanche et noire reprenant les couleurs panarabes, frappées de la devise Allah Akbar ("Dieu est grand"). La calligraphie est coufique (de la ville de Kufa près de Nadjaf) et typique des Chiites.
Le mardi 22/01/2008, par 110 voix sur 165, le Parlement irakien a adopté ce drapeau national provisoire qui ne devrait flotter au-dessus des bâtiments publics que pendant 1 an, le temps que les députés se mettent d'accord sur un drapeau national définitif.
Notez que les 3 étoiles vertes (1963) ont été supprimées. Elles signifiaient la proposition d'alliance avec l'Egypte et la Syrie qui avaient toutes deux un drapeau comportant 2 étoiles. Les pays auraient ajouté 1 étoile à leur drapeau si l'union s'était achevée. Ces 3 étoiles sont devenues par la suite le symbole du partie Baas: l'Unité, la Liberté et le Socialisme.

Comments

[jean-louis]

eh oui!le chiffre trois qui lui seul permet d'obtenir ou plutôt de retouner à l'unité!
le langage symbolique devrait être notre langue universelle, si les gens de ce monde voulaient bien s'éveiller